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CABOTINS
 

Début

Un cabotin est un acteur prétentieux, imbus de lui-même, qui cherche à se faire remarquer par des manières affectées.

Artiste médiocre, qui estime son talent au-dessus de sa valeur.

Ce cabot (dirait-on, aujourd'hui) était chargé à l'improviste de représenter un personnage royal.

Félix Galipaux (1860-1931)

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Gabrielle AEBI

(1947- 2014)

6 hommes 4 Femmes

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LAURENCE OLIVIER (1907 - 1989)

dans le rôle de Cabotin dans le film "The Entertainer" de Tony Richardson

Gabrielle AEBI, la metteur en scène de la création de la pièce de Francis VALON, grande admiratrice de Laurence OLIVIER, a néanmoins choisi une option très différente.

Elle a privilégié le côté comique des personnages.

Lors des représentations, les rires étaient tels qu'on pouvait craindre des problèmes de respiration.

 

DÉCOR

 

Dans l'entrée du théâtre et dans la salle, des affiches annoncent: SOPHIE DES BRAYETS dans l'ÎLE AU TRÉSOR de GREG DOROVSKI, ainsi que le reste de la distribution: Saint-Albray, Jean-Baptiste Péquin, etc.

Dans la salle, deux podiums, côtés jardin et cour.
Podium jardin: une table de maquillage avec un miroir entouré d'ampoules, une chaise.
Podium cour, un petit bureau, une lampe de bureau, un fauteuil pliable genre metteur en scène, un téléphone.

Sur scène, une construction en tubulaires.

Monté sur roues, cet ensemble doit pouvoir se tourner pour simplifier les changements de lieux.

On pourrait imaginer que le reste de la scène, coulisses comprises, soit à la vue du public.

Des pans de tissu ou des éléments peins sur panneaux, accrochés à la structure tubulaire donneront les ouleurs et que le décor est en construction.

"Il n'y a pas de petits rôles; il n'y a que de petits acteurs."

Konstantin STANISLAVSKI

"Dite-vous qu'il n'y a pas de sous-emploi, que le public est là, enfants, adultes ou troisième âge, qu'il vous voit et vous entends, que le respect que vous lui devez et qu'il vous rend bien est votre récompense, que rien, m'entendez-vous, rien ne vaut cette communication avec le public (...)."

                           Francis VALON

Dorovski : Mademoiselle Patard !
Yvonne:    C'est à moi que vous parlez, Maître ?
Dorovski:  C'est à vous et cessez de rougir ainsi.

                 On dirait une tomate et, au théâtre, les

                 tomates ont mauvaise réputation.

Yvonne:    Ça ne se commande pas, Maître.

Dorovski:  Et cessez de m'appeler "Maître".

                 Restons simples.

                 Le théâtre est une grande famille.
                Vous pouvez me dire: "Monsieur Dorovski".

Francis VALON


PERSONNAGES

Nous sommes au théâtre.
Il va de soi que chaque comédien est parfois lui-même, parfois son rôle, ou ses rôles.

Greg Dorovski                     auteur et metteur en scène

Emile Lussac                      Pew, Redruth

Saint-Albray                       Billy Bone, Trelawney

Jean-Baptiste Péquin      Docteur Livesey

Samuel Pratt                      Jim Hawkins

Rimbaud                              un client, un marin fidèle

Sophie des Brayets           Long Jane Silver

Yvonne Patard                    Mme Hawkins, O'Brien

Georgette Dubourd           Lilly Hands

Pétunia Palissade              Gwendoline, Gray

 

 

Greg Dorovski, un metteur en scène qui se prend à tort pour l'un des plus grands, cherche à monter une pièce inspirée de « L'Île au Trésor » de Stevenson. Sans argent, il engage des seconds ou troisièmes rôles confirmés à la recherche d'un cachet, même bien modeste.
Et les ennuis commencent : les scènes de répétition sont surjouées, les interruptions et les pauses très nombreuses. Pendant celles-ci, chacun répète le texte qu'il va jouer pour arrondir ses fins de mois. L'un participe à des pubs idiotes, une autre est clown pour enfants, une autre encore joue un sketch à la Raymond Devos.
Lors de la répétition du dénouement de l'adaptation de «L'Île au Trésor», tout part en vrille quand Dorovski décide de faire jouer les comédiens en version originale (anglais).

SYNOPSIS

 

 

 

 

Dorovski entre en coup de vent.

Dorovski:

Va-t-on enfin pouvoir répéter ?

 

Tous entrent.

Dorovski:

Nous sommes à Port Royal, Jamaïque, à la taverne La Longue Vue, propriété de Long Jane Silver.

Jim Hawkins, le docteur Livesey et le chevalier Trelawney s'y rendent pour chercher une cuisine de bord.

Saint-Albray-Trelawney:

Vous ne m'enlèverez pas de l'idée que c'est une drôle de trouvaille de faire jouer le rôle des flibustiers par des femmes.

Lussac:

Ho !... Et moi ?

Péquin-Livesey :

Mon cher Saint-Albray, le théâtre, le théâtre évolue.
Il faut être moderne par tous les moyens.

 

Saint-Albray-Trelawney :

Par n'importe quel moyen, oui !

Dorovski:

C'est fini vous deux ?

Pourrait-on travailler, je vous prie ?

Péquin-Livesey:

Je vous en prie, Maître.

Dorovski :

Attention...

Saint-Albray-Trelawney:

On ne peut pas commencer.

La des Brayets est de nouveau en retard.

Madame des Brayez sort un minimum des coulisses.

Elle est toujours enveloppée dans son manteau.

Des Brayets-Long Jane :

Dites donc, Saint-Albray, occupez-vous de vos oignons !

Elle est là, (en appuyant) la des Brayets.
Vous fe
riez mieux de réfléchir à la façon dont vous allez massacrer votre rôle.

Dorovski :

On se calme !

Saint-Albray-Trelawney :

(en aparté à Péquin) Aurais-je gaffé ?

Péquin-Livesey :

Ça m'en a tout l'air.
Ça va déménager.

Dorovski :

L'originalité de ma adaptation de "L'Île au Trésor"réside dans le fait que les rôles des flibustiers sont tenus par des femmes.

Comprenez-vous ?

Des Brayets-Long Jane :

Bien entendu que je comprends !

Qu'est-ce que c'est que ce ton ?

Me prenez-vous pour une demeurée ?

Dorovski :

Donc... Long Jane Silver est une (appuyer sur "vieille") vieille...

 

Des Brayets-Long Jane :

J'ai toujours fait merveille dans les rôles de composition.

 

Dorovski :

Oui ! ... C'est une vieille flibustière.

On l'appelle familièrement "Long Jane Silver".

Lussac:

(à Georgette-Hands) Il faut vraiment être tordu pour aller chercher des idées pareilles.

Dorovski:

Monsieur Lussac... ! Vous avez dit quelque chose ?

Georgette-Hands:

Il se demande si le décor n'est pas un peu tordu.

Dorovski:

Ça va paire au décorateur, ce genre de réflexion !...

Attention ! Préparez-vous !... Silence ! Action !

EXTRAIT 1

EXTRAIT

                     Dorovski :                        

Stop ! À partir de là, vous parlez anglais.

Des Brayez-Long Jane:  

Je vous demande pardon ?

Dorovski :

C'est une idée que j'ai eue pour faire couleur local.
Non passons en version originale.

Des Brayez-Long Jane:

Mais... le texte est en français !

Dorovski :

Traduisez !

Des Brayez-Long Jane:

Alors ça... c'est le bouquet !

Je ne sais pas !

Dorovski :

Bien sûr que vous savez.

De nos jours, tout le monde sait l'anglais.

Des Brayez-Long Jane:

Et... l'accent ?

                       Dorovski :                         

Ce qui compte, c'est que le public compresse.

Le reste est tout à fait secondaire.
Attention !... C'est parti !

Les mots à prononcer avec un accent anglais approximatif sont en gras.

Des Brayez-Long Jane

Heu... The... the discussion will be difficult.

Dorovski :

C'est parfait, j'ai tout compris.

Continuez !

Des Brayets-Long Jane:

I exige the mag of the treasure.

Péquin-Livesey:

You can put the finger on the eye.

Dorovski:

Superbe ! Continuez comme ça.

 

Saint-Albray-Trelawney (à Dorovski):

Vous êtes sûr que ça fait couleur locale ?

Dorovski :

Oui, oui, oui !

Poursuivez !

Des Brayets-Long Jane :

You are appel to... to cause at me... euh... in this way, because you are encercled.

Péquin-Livesey :

It's possibly, but we ave already "zigouilled" one from your girlfriends.

Georgette-Hands :

It's right and it's one very big tragedy.

 

Yvonne-O'Biren :

Very big tragedy.

Pétunia-Gray :

(Se relevant à demi) Ho, yeah !

Le fusil de Samuel-Jim part tout seul.

Samuel-Jim :

Pan !

Lussac-Redruth s'écroule.

Lussac-Redruck :

Ouïe !

Samuel-Jim :

Hao ! I am sorry. I'ts an horrible mistake !

 

Lussac-Retruth :

It's nothing. That can arrived at n'importe qui.

 

Saint-Albray-Trelawney:

Hawkins, you ar a little maladroit !

Samuel-Jim :

Yes, Sir, I am !

Lussac-Redruth :

Excuse me, but i but must be... heu... deceded. Goodbye, Sir.

Saint-Albray-Trelawney:

 

(un peu excédé) OK,OK !, Goodbye, goodbye !

Des Brayets-Long Jane :

Equality :one, one !

Péquin-Livesey:

O.K. I propose you a gentleman agreement. I give you the carte of the treasure and you give us the treasure imself.

Des Brayets-Long Jane :

(à part) Par la barbe du vieux Flint, je n'ai rien compris, mais ça doit être honnête.

Péquin-Livesey) O.K. I agree with you.

Saint-Albray-Trelawney :

All is good who finished good.

Péquin-Livesey :

God save the Queen !

Lussac-Redruth :

The King !

Péquin-Livesey :

What King ?

Lussac-Redruth

Charles The Three.

Yvonne-O'Biren :

S'ils sont trois, nous ne sommes pas sorti de l'auberge !

Pétunia-Gray :

In the time of our story, the king ise e queen !
The big Victoria !

Tous:

God save the Queen !

Pétunia-Gray:

Yeah !

Lussa-Redruth:

All right.



 



 

Vous avez tout lu jusqu'ici... bravo !

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